Patino, B. (2025). Tempête dans le bocal. La nouvelle civilisation du poisson rouge. Grasset
Eis uma sinopse feita pelo próprio autor:
“Le temps connecté est devenu universel. Il a brouillé les frontières entre nous et le monde au point de nous faire perdre tout repère. L’imbrication est totale, dans le temps et l’espace. Ce n’est plus une évolution, c’est une tempête, qui affole nos existences, nos échanges, notre langage, notre sommeil, notre cerveau. Alors que faire ? Sortir du bocal, c’est ne plus exister. Y demeurer, c’est être absorbé. Bousculé. Asphyxié. Le bocal est devenu océan. Un océan de signes, de messages, de sites qui nous relient les uns aux autres sur une mer de données. Regretter l’ancien temps n’a pas de sens. S’arracher au monde connecté n’est plus une option. Mais changer ce monde devenu fou est possible. Aujourd’hui, c’est aussi à chacun de reprendre en main son destin.
B. P.”
O livro é interessante e instrutivo para pensar os tópicos que compõem o índice:
1 - Avis de tempête
2 - Écran total
3 - La plateformisation du monde
4 - Le cinquième pouvoir
5 - Citizen Zuck
6 - Désarmer la machine
7 - Gouverner les monstres
8 - Construire l'alternative
9 - La longue marche d'Ethan Z
10 - Le calcul et le jeu
11 - Tout quitter, mais tout emporter
12 - Combattre nos pathologies
13 - L'horizon et le ciel
O livro vem na sequência da publicação de, A civilização do peixe vermelho. Como peixes-vermelhos presos aos ecrãs dos nossos smartphones, debruçando-se este mais sobre as redes e seu impacto social. Desde livro retenho algumas citações, que a seguir transcrevo.
“Le système numérique général est une alliance entre le calcul et le jeu, et c’est ce dernier aspect qui nous rend si enclins à accepter d’être, en permanence, calculés. Nous avons accueilli le robot au plus profond de nous-mêmes.” p. 17
“L’outil de libération développe notre servitude.” p. 18
“ L’ère du calcul s’étend à notre identité, notre comportement, nos mots pour en extraire de la valeur via le temps passé et la prévision mathématique. ” p. 20
“La société hyperconnectée est une société de la fatigue : fatigue décisionnelle face aux sollicitations permanentes, fatigue de ne pas maîtriser son temps, fatigue psychologique face à la surcharge émotionnelle permanente. ” p. 27
“Or, la première victime de l’« émocratie » n’est pas la vérité : c’est la confiance. (…) La vérité n’est que la victime secondaire de la perte de confiance.” pp. 50-51
“C’est à Kate Crawford, responsable de l’IA chez Microsoft, que l’on doit ce résumé définitif : l’intelligence artificielle n’est ni artificielle (elle nécessite beaucoup de travail humain), ni intelligente. Ce qui ne veut pas dire qu’elle est diminuée d’effets.” p. 124
“L’ère numérique, c’est l’ère du jeu intégral et du calcul permanent. C’est l’alliance des deux qui la rend si efficace et nous fait participer avec un bel entrain à notre propre servitude.
Au début du nouveau monde numérique, il n’y eut pas le Verbe, mais le calcul. Le jeu s’est imposé au moment où la civilisation des mots laissait la place à celle d’un langage universel composé de 0 et de 1, de codes, de données, et de formules mathématiques utilisées pour ordonnancer l’ensemble des choses. Appartenir à ce nouveau monde requiert un passeport délivré à ceux qui acceptent d’être, en permanence, calculés.” p. 149
“La data economy nous a fait entrer dans une époque où le calcul succède à la raison, et où un nombre croissant de transactions, économiques ou non, de liens, de comportements sont nourris, proposés et déterminés par l’évaluation statistique. ” p. 150
“Limitation du domaine du calcul
Un autre ordre numérique est-il possible ? Le calcul universel, c’est la recherche illimitée d’une efficacité quantifiable. La généralisation du marché qui en résulte, qui finit par concerner chaque composante de l’individu, chacune de ses actions, chaque particule de son environnement, épuise les humains comme leur planète. Prendre sa place dans le calcul comme on prend sa place dans le trafic ne signifie pas qu’il faille rendre ce calcul universel.
Derrière la responsabilité algorithmique se jouent la délimitation du territoire du calcul mais aussi la façon dont le calcul règne sur son territoire. Ce qui peut être numérisé et ce qui ne doit pas l’être. Il est des“espaces personnels et collectifs qui ne peuvent être mis en équation. Où les mots peuvent et doivent encore dominer la puissance du calcul.
Ce qui est en jeu est moins l’extension du calcul que l’extension du calcul incompréhensible. (…) “La multiplication des cascades de calcul produit selon Guillaud une « hystérisation du calcul, un délire calculatoire, où la complexité le rend incompréhensible au commun des mortels ».” p. 154
“Zuboff propose cependant un ensemble de questions qui sont au cœur des politiques à venir dans la société des données. Qui (quelle personne, quelle entreprise, quelle institution) sait ? Qui décide qui sait ? Qui décide qui décide qui sait ? La nature du dernier « qui », celui qui décide in fine, dira si nous basculons dans une dictature des données ou une démocratie des données, ce que l’on pourrait appeler, par néologisme, la datature ou la datacratie.” p. 157
“La captologie, la science numérique qui applique les neurosciences dans le dessin des applications pour capter une part croissante de notre attention, n’est pas un complot manipulatoire mais un simple pragmatisme utilitaire. ” p. 163
Última atualização em 1 de maio de 2025